2 déc. 2014

La solitude, at Astrup Fearnley Museet in Oslo in "Europe, Europe" - December 4 to January 4

























http://www.afmuseet.no/en/aktiviteter/2014/desember/treize

http://www.afmuseet.no/en/utstillinger/2014/europe-europe

"La solitude" by Treize
With Jean-Marie Appriou, Nina Childress, Mathis Collins, Benjamin Crotty & Nour Mobarak, Arnaud & Bertrand Dezoteux, Jason Glasser, Sheila Hicks, Matthieu Palud, Nicolas Roggy and Matrix Killings.



Depuis la création du Treize, nous avons fait de nombreuses réunions. Souvent interminables, rares sont celles qui se conclurent par des décisions ou des intentions collectives très limpides. Un point, cependant, a toujours fait consensus : Treize ne s'envisage pas comme l'outil de promotion d'une scène artistique spécifique. Nous en serions bien incapable. S'il fallait en résumer l'activité, nous dirions que Treize est un mélange d'investissement créatif à perte, d'amateurisme structurel et de questionnement sur la responsabilité d'une forme ou d'un geste vis-à-vis de son contexte d'émergence.

À cet égard, ce qui nous a d'abord intéressé dans cette invitation à participer au projet Europe, Europe, c'était d'y répondre en travaillant sur les conditions d'énonciation d'une scène locale. Nos premières conversations eurent lieu avec des artistes américains installés à Paris. Que représentait pour eux, venant d'une territoire symbolisant l'impérialisme culturel, le fait de s'implanter dans une capitale dont la bohème est devenue depuis bien longtemps un agrément touristique, le décor stéréotypé d'une scène artistique révolue ? L'exposition joue imperceptiblement d'une certaine mythologie romantique – celle, notamment, de « l'Américain à Paris », qu'elle met en tension avec des contrepoints prélevés dans la pratique des artistes exposés : la périphérie, l'exil et la solitude.

À travers cette exposition, nous souhaitions également évoquer le Treize et la communauté qu'il tente de fédérer autour de lui, au fil des projets qu'il organise. Comment parler de nous-mêmes sans tomber, cette fois, dans l'autopromotion ? Nous avons répondu à cette question en décidant de concevoir cette invitation extérieure non pas comme une rétrospective de nos activités mais plutôt comme un moyen de réfléchir avec les artistes à la programmation à venir du Treize durant l'année 2015. Une « protospective », en quelque sorte. C'est-à-dire une exposition qui ne se conçoit pas comme l'aboutissement de quelque chose mais comme le désir et la promesse de collaborations futures. Chaque œuvres de l'exposition annonce un événement qui se produira chez Treize dans les prochains mois – ce qui explique, pour certains de ces objets, une allure de teaser, un état d’inachèvement, ou d'absence.

Astrup Fearnley Museum à Oslo, Norvège

Treize reçoit le soutien de la Mairie de Paris

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