"Un film abécédaire" de Éléonore Saintagnan (21 min) dresse le portrait d'un coin de France à travers la rencontre avec ses habitants, le Parc Naturel des Ballons des Vosges, une sorte de bourgade de villages isolés en pleine campagne.
L'endroit abrite des personnages, des gens "normaux" et des gens plus étranges, aux destins et aux vies quotidiennes qui méritaient bien d'être filmés : l'artiste a construit sous forme d'abécédaire un puzzle de ce que pourrait être l'humanité cherchant le bonheur là où elle peut le trouver, filmant, pour la citer, " Là où n’est pas l’évidence. Ceux qui croient encore en quelque chose, qui alimentent leurs mythes et adorent leurs dieux, qu’il s’agisse des Dieux Vikings ou du Rock’n Roll, en passant par Saint Nicolas et frère Joseph."
"L'arrière pays" de Safia Benhaïm (48 min) est un essai sur le récit familiale de la réalisatrice, dont les parents ont été réfugiés politiques marocains en France pendant 30 ans, s'éloignant de l'aspect factuel de cette histoire pour créer une imagerie de l'exil politique, avec tout ce qu'elle implique de nostalgie, de solitude, de mythes revisités dans le pays d'accueil, de recherche de racines ailleurs que là d'où l'on vient.
"Un pays s’invente dans la mémoire de l’exilée, un pays qui n’existe pas, suspendu entre le souvenir d’une terre absente et la présence d’une autre, entre l’enfance lointaine et une utopie à venir.", écrit Safia.
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